Bonjour Yves BERGANTIN ,
pourriez vous, vous
présenter :
Je suis né en 1948, (date du
premier titre de champion de
France du Football Club
Lourdais) à Ossun dans les
Hautes Pyrénées, à égale
distance entre Tarbes et
Lourdes . C’est dire que ma
jeunesse a été jalonnée par
les huit titres du FCL, dont
le dernier en 1968, contre
Toulon au Stadium de
Toulouse, où nous nous
étions rendus avec trois
copains. Mais
j’éprouvais, par esprit de
contradiction, une attirance
pour le Stadoceste Tarbais,
où « Pipiou » Dupuy, faisait
le spectacle à lui tout
seul.
Qu’est-ce qui a fait votre
attachement au rugby ?
La région, comme mentionné
ci-dessus, mais aussi la
beauté du jeu, même si son
évolution n’est pas à mon
goût.
Ou Habitez vous, parlez nous
de votre ville:
Après mes études à Tarbes,
j’ai débuté mon métier de
chaudronnier …à Lourdes,
puis je me suis exilé dans
le département voisin : les
Pyrénées Atlantiques pour le
restant de ma vie
professionnelle, tout en
continuant à faire des
« piges » quand les
Bigourdans venaient jouer
(ou courir) en Béarn.
Résidant dans la banlieue de
Pau, où les disciplines
sportives ne manquent pas (
Rugby, Basket, Football,
Hand-ball…), je reste
profondément attaché à deux
seules spécialités : le
rugby et le cyclisme
(amateurs). Pau est
indissociable du « TOUR »,
mais le gigantisme pris par
cette manifestation, me
propulse vers…mon
téléviseur.
Quel est votre joueur de
rugby préféré et votre club
préféré ?
Difficile à faire un choix.
Surtout que le rugby reste
avant tout un sport
collectif. Je choisirais un
« All-Black ». N’importe
lequel. Pour tout ce qu’il
représente dans ce jeu.
Quant au choix d’un club, il
fluctue au fil des saisons.
Le Stade Toulousain a, ces
dernières années, gagné ma
préférence, car il
représentait le mieux
l’idée que je me fais de ce
sport. Mais il semble arrivé
en fin de cycle, face aux
grosses écuries, qui ont
bouleversé la hiérarchie et
la domination de notre « Sud-Ouest ».
Pour vous, qui allez sur de
nombreux terrain de rugby, Y
a-t-il une différence entre
le rugby amateur et le rugby
professionnel ?
Je regrette que les amateurs
cherchent à copier les
professionnels. Il faut que
le rugby des campagnes
demeure un jeu, et non pas
un enjeu primordial pour le
club, la ville ou la région.
Les clubs doivent être le
lieu de formation des
jeunes ; un rassemblement
dominical pour maintenir les
liens entre anciens et plus
jeunes. Et puis le lundi, il
faut aller travailler. Les
soins nécessaires au
rétablissement des
organismes ne peuvent pas
être prodigués avec
efficacité.
Il faut être bien armé pour
le jeu de contact. Alors
qu’un cadrage pour une passe
bien ajustée est tellement
beau à voir …et à
photographier.

Quel
regard avez – vous sur le
sport féminin et bien sûr,
sur le rugby féminin en
France ? Trouvez-vous que le
rugby Féminin soit reconnu
dans le monde du rugby à ce
jour ?
J’ai eu l’occasion
d’assister à quelques
rencontres de rugby féminin,
puisque le R.C.Lons évolue
en Elites 2 (après avoir été
champion de France en Elites
1). En ce qui concerne le
jeu, c’est plus classique,
donc plus fluide, que chez
les hommes. Les filles ont
bien le droit de pratiquer
elles aussi le sport
qu’elles veulent, mais je ne
pense pas que le haut niveau
soit une bonne chose. Les
municipalités, et les clubs
ne peuvent plus supporter
les dépenses inhérentes aux
championnats nationaux. Le
même dimanche, deux
déplacements: l’équipe
réserve de Limoges à Lons,
et l’équipe première de
Lille à Lons. Un championnat
unique régional serait plus
raisonnable. On arriverait
quand même à déceler des
talents pour l’équipe
nationale, et surtout pour
le rugby à 7, nouvelle
discipline olympique.
Mais je ne voudrais pas être
taxé de machisme.
D’ailleurs, la femme que
j’apprécie le plus sur un
terrain de rugby, est
l’arbitre Christine BIGARAN,
du comité Midi – Pyrénées.

Que
pensez-vous de l’obtention
des points de bonus offensif
et défensif ?Bof !
Une équipe peut très bien
perdre la rencontre, et
prendre le bonus offensif.
Au fait : il peut s’ajouter
à un bonus défensif ?Des
tracas pour la presse. Et
pourquoi deux poids et deux
mesures entre les
Professionnels (5 points) et
les amateurs (7 points) ?
Parlez nous de votre site
internet
http://www.sportyves.fr/.
Déçu par le résultat de mon
travail, le lundi sur le
journal papier, j’avais
envisagé de tout arrêter en
2010. Mais quoi faire le
dimanche ? Alors, je me suis
dit : « pourquoi ne pas
créer un site personnel ? »
sans connaissance
particulière de
l’informatique, mais avec un
logiciel assez simple à
exécuter, j’ai décidé de me
lancer.
Le rugby fédéral et
territorial, de la Soule
(Mauléon) jusqu’au Plateau
de Lannemezan, en période de
phase qualificative, et un
peu plus loin , en phase
finale. (Cette année Poussan
dans l’Hérault pour la
finale Oursbelille –
Bordères - R.C.Motterain,
en Promotion Honneur)
Le cyclisme dans le
Sud-Ouest, avec
principalement l’Essor
Basque (en février), le
Critérium international de
Lacq – Audejos, et le Tour
du Piémont Pyrénéen (en
Août). Et lorsque
j’ai un peu d’inspiration,
j’écris quelques lignes sur
les rencontres. Mais plus de
contraintes ; que du
plaisir.
Comment
faites vous pour choisir les
matchs auquel vous allez
faire des photos ?
Après avoir établi le
programme, je donne ma
préférence aux derbys
bigourdans ou béarnais, de
la Fédérale 1, mais
j’éprouve autant de plaisir
à aller sur les matchs de
séries territoriales,
lorsque les premiers ne
jouent pas. Le terrain de
rugby, est avant tout un
lieu de rencontre.
Il m’arrive même de
consulter les désignations
des arbitres ; juges de
touches, et délégués, avec
lesquels se sont nouées de
bonnes relations.
Qu’est
ce qui vous a amené faire
des photos que ce soit pour
le rugby ou le cyclisme.
Des ennuis musculaires, ont
mis rapidement un terme à
mes activités sportives.
J’ai donc rejoint l’équipe
dirigeante de mon club, et
commencé à écrire pour « La
Nouvelle République des
Pyrénées ». Les photos ont
suivi évidemment. Et je me
suis pris au jeu.
Êtes-vous satisfait de
l’accueil que vous font les
clubs de rugby ?
A force de me voir, pour
certains dirigeants, je fais
partie du décor, et un peu
de leur famille. Mais depuis
que je n’ai plus de
contraintes, ni de
directives, je vais où je
sais que l’accueil sera
courtois et sympathique. De
plus, ils connaissent
maintenant mon attitude
vis-à-vis d’eux : je ne
commerce pas mon travail.
J’essaye de les mettre en
valeur
Quel est votre meilleur
souvenir et votre pire
souvenir en tant que
photographe sur un stade de
rugby ?
Mes meilleurs souvenirs sont
les finales, qui génèrent
une ambiance formidable,
surtout quand le perdant se
montre beau joueur. Ce fut
le cas la saison dernière à
deux reprises : à Poussan (Oursbelille
Bordères – R.C.Motterain) et
à Bagnères de Bigorre
(Oloron – Blagnac en juniors
Bélascain)
Le pire souvenir ? Il y en a
hélas un, laissé par les
supporters du club dont
j’avais été dirigeant, mais
il y a bien longtemps…..Et
Ossun avait perdu.
Comment doivent faire les
personnes intéressées par
des photos que vous avez
prises lors des matchs ?
les photos qui les
intéressent. Je les place
dans un album, sous Google
+, en mode « Public ». Ils
peuvent les télécharger
gratuitement durant une ou
deux semaines. S’ils ont
oublié, ils peuvent ensuite
me contacter avec la
rubrique «Contact » et je
leur fais parvenir les
photos.
Faire de belles photos de
sportifs en action a l’air
très difficile, comment
faites vous, et si vous
aviez des conseils a donner
aux internautes, lesquels
seraient ‘ils ?
Il faut vérifier son
matériel avant de partir ;
le protéger si mauvais
temps ; contrôler les
réglages en fonction de la
luminosité ; choisir un
endroit calme, loin de
l’agitation des bancs de
touche ; et rester concentré
sur le sujet tout au long de
la rencontre (qui ne dure en
temps effectif qu’une
demi-heure) ; surtout ne pas
se laisser distraire ou
discuter avec d’autres
personnes.
Important : ne pas assister
à la troisième mi-temps,
mais filer se placer devant
l’ordinateur, pour deux
heures de travail.
Les internautes se
connectent le soir même sur
le site. Il m’arrive d’avoir
plus de 300 visites, dès le
dimanche soir : ma seule,
mais précieuse récompense.
Merci à Yves BERGANTIN pour
cette interview
Pascal Mazet (réalisateur et webmaster et du site internet
:
www.rugby-midipyrenees.fr)



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